Journées d’étude des 07 et 08 juin 2021

Événement hybride en ligne sur inscription :

  • via Evenbrite
  • et en salle Vasari, INHA, 2, rue Vivienne Paris 2e.
    Accès très restreint, autorisé sur demande préalable et feu vert des organisateurs, ​car la jauge autorisée n’est que de 50 places : jfcabest@univ-paris1.fr

 

  • Jean-François Cabestan, historien, chercheur à l’HiCSA de Paris 1
  • Josep Maria Garcia Fuentes, architecte, professeur à l’École d’Architecture de l’université de Newcastle-upon-Tyne et chercheur au Centre for Heritage of Newcastle University
  • Edoardo Piccoli, architecte et historien de l’architecture, professeur au Politecnico de Turin, directeur du Dottorato di Architettura. Storia e Progetto

Programme (mise à jour du 28 mai)

Lundi 7 juin

  • 09h30 : Accueil et introduction par les organisateurs Josep Maria Garcia FuentesEdoardo Piccoli et Jean-François Cabestan

Matinée : Repères historiques et état des lieux
président de séance : Daniele Campobenedetto

  • 10h00 : Laurent Favrole, architecte voyer de la Ville de Paris, chef du DHAAP (Département d’Histoire de l’Architecture et d’Archéologie de la Ville de Paris) : Les abords de Notre-Dame : instruction d’un cas d’espèces
  • 10h25 : Pierre Coffy, historien, doctorant à l’université Paris 1 et à l’Università degli studi di Milano : L’île de la Cité au 18e siècle : premiers jalons d’une reconfiguration de l’île
  • 10h50 – 11h10 : questions/réponses ou pause
  • 11h10 : Jean-Philippe Garric, historien et architecte, professeur à l’université Paris 1 : L’île comme Cité administrative. Patrimoine et projet haussmannien
  • 11h35 : Nathalie Simonnot, historienne, Ensa de Versailles : Le projet d’André Hermant et de Jean-Pierre Jouve pour le parvis de Notre-Dame (1969-1974)
  • 12h00 : Guy Lambert, historien, Ensa de Paris-Belleville : Notre-Dame et l’île de la Cité au carrefour des infrastructures
  • 12h25 : questions/réponses et pause déjeuner

Après-midi : Émergence d’un débat public et stratégies d’intervention
président de séance : Jean-Philippe Garric

  • 14h00 : John Pendlebury, professor of Urban Conservation at the School of Architecture, University of Newcastle-upon-Dyne : The Cathedral in the City: the Case of Durham
  • 14h25 : Josep Maria Garcia Fuentes, professor at the School of Architecture, University of Newcastle-upon-Dyne : Barcelona 1911-1969: When the Cathedral’s Quarter became the Gothic Quarter (Barrio Gotico)
  • 14h50 – 15h10 questions/réponses et pause
  • 16h00 – 16h45 : Richard Wittman, professor at the University of California, at Santa Barbara : Mémoire et débats publics autour de Notre-Dame, de la restauration de 1780 à l’incendie de 2019
  • 16h45 : questions/réponses ou pause
  • 17h00 Table ronde : quel avenir pour les abords de Notre-Dame ? animée par J.-Fr. Cabestan et Jean-Paul Robert, écrivain, critique d’architecture

Tous les intervenants de la journée, rejoints par Christophe Amsler, architecte de la cathédrale de Lausanne, Jean-Michel Leniaud, historien, ancien directeur de l‘École des Chartes, Carlo Mambriani, historien, Università di Parma, Edoardo Piccoli, architecte et historien de l’architecture, Politecnico de Turin et Simon Texier, professeur à l’université de Picardie, secrétaire général de la Commission du Vieux Paris.

Mardi 8 juin

  • 09h15 : Accueil et introduction par Josep Maria Garcia FuentesEdoardo Piccoli et Jean-François Cabestan

Matinée : Histoire récente, outils et réflexions sur le devenir de l’île
président de séance : Josep Maria Garcia Fuentes

  • 09h30 : Paul Baroin, architecte, Atelier d’Urbanisme de la Ville de Paris : Les abords de Notre-Dame : un état des lieux
  • 09h55 : Sophie Descat, historienne, Ensa de Paris La Villette : Interprétations corbuséennes des projets du 18e siècle pour l’île de la Cité
  • 10h20 – 10h40 : questions/réponses ou pause
  • 10h40 : Virginie Picon-Lefebvre, historienne, architecte-urbaniste, professeur à l’Ensa Paris-Belleville : L’île de la Cité au cœur du Paris « moderne »
  • 11h05 : Daniele Campobenedetto, architecte, chercheur et professeur-associé au Politecnico de Turin : Des velléités de reconfiguration des abords de Notre-Dame à la Mission Île de la Cité
  • 11h30 : questions/réponses et pause déjeuner

Après-midi : les abords de Notre-Dame et l’île en projets
président de séance : Jean-François Cabestan

  • 13h30 : Père Gilles Drouin, délégué de l’archevêque de Paris pour l’aménagement de la cathédrale Notre-Dame, Directeur du projet : Notre-Dame, son parvis et ses abords ; le point de vue du diocèse affectataire
  • 13h55 : Jean-Paul Midant & Philippe Villien, architectes, Ensa de Paris-Belleville : La reconfiguration des abords de Notre-Dame : projets d’étudiants
  • 14h20 – 14h40 questions/réponses ou pause
  • 14h40 : Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de Notre-Dame : Rendre la cathédrale à la Cité
  • 15h05 : Josep Maria Garcia Fuentes, professor at the School of Architecture, University of Newcastle-upon-Dyne : Building upon Building Design-Studio: Students Explorations of Viollet-le-Duc, Notre-Dame, and the Île de la Cité
  • 15h30 : questions/réponses et pause
  • 15h45 : Table ronde : l’île de la Cité en projet animée par Emmanuel Caille, rédac-chef D’Architectures et Jean-Paul Robert, écrivain, critique d’architecture

Tous les intervenants de la journée, rejoints par Paul Chemetov, architecte (sous réserve), Yves Contassot, ancien conseiller de Paris, Emmanuel Étienne, sous-directeur des monuments historiques et sites patrimoniaux (MCC) et Jean-Paul Philippon, architecte, membre de l’Académie d’Architecture.

  • 17h00 Fin des travaux
© Oliver Gabe, School of Architecture of the University of Newcastle-upon-Tyne

Note d’intention

En un temps où la vocation et la signification de l’île de la Cité sont en passe de connaître un renouveau sans précédent – on pense à la « mission Île de la Cité », qui remonte à 2017 , mais aussi à la transformation de l’Hôtel-Dieu ainsi qu’à la remise en état du marché aux fleurs -, l’incendie, puis la stabilisation du chantier de Notre-Dame dans le seul giron de l’ancien service des Monuments historiques témoigne aujourd’hui d’un partage net entre deux actions : la restauration de la cathédrale sinistrée et le processus de reconfiguration de l’île, envisagé bien plus tôt. Sur ce point, la position de plusieurs ténors de l’architecture française en faveur de la restitution stricto sensu du dernier état connu de l’édifice avant l’incendie ne laisse pas de surprendre. L’intervention sur le monument relève-t-elle réellement d’une action préalable indépendante de la phase d’après ? Quelle cohérence urbaine et quel gain attendre d’une cathédrale reconstruite indépendamment du sort du parvis, des espaces publics, ainsi que des équipements-îlots progressivement vidés de leur substance, reconquis un à un au fil des circonstances et des jeux d’acteurs ?

Sans remonter très loin dans le temps, il apparaît que des réalisations majeures ont montré tout le bénéfice qu’on pouvait attendre de l’abandon de cette forme d’haussmannitude bien ancrée dans les esprits, et considère le monument sinon en dehors de son contexte, du moins à l’écart de tout principe d’interaction entre les deux. Si au centre Pompidou, Renzo Piano et Richard Rogers ont eu la chance de programmer l’un et l’autre en une formulation unique – le monument et son enchaînement de places, dont le parvis -, on peut se demander ce qu’il serait advenu si Ieoh Ming Pei avait été amené à composer l’équipement muséal que nous connaissons à partir d’un palais qui aurait été préalablement restauré. C’est pourtant ce qui est en passe de se produire à Notre-Dame, à plus grande échelle. Le supplément d’architecture et d’adaptation à des usages contemporains pourtant admis par les décideurs est cantonné à s’exprimer aux abords et finalement à l’écart du monument, selon un partage par ailleurs très inéquitable de la manne financière. C’est à l’échelle de l’île qu’il convient de situer la réflexion, et de son inscription dans un territoire qui n’est plus celui de l’ancienne capitale intra-muros.

Ces journées d’échange réuniront celles et ceux des historien(ne)s, chercheur(e)s, maîtres d’œuvre, paysagistes, représentant(e)s des instances patrimoniales, de la Ville et de l’État qui accepteront de se mettre autour de la table, ainsi qu’un public d’étudiants, d’amateurs et plus généralement, la société civile. D’intéressants foyers de réflexion sont apparus à l’étranger. En partenariat avec l’Université de Parme et la Sapienza (Rome), le Politecnico de Turin a mis sur pied un cycle de conférences « L’île de la Cité tra storia e progetto [entre histoire et projet] » dont l’ambition est de dresser un état des lieux de ce territoire en semi déshérence qu’est l’île dans ses stratifications actuelles, propre à inspirer les hypothèses de reconquête. Leurs instigateurs – Susanna Pasquali, Carlo Mambriani et Edoardo Piccoli, ont accepté d’en verser les acquis au pot commun et de prendre part à la journée d’étude parisienne. Architecte catalan invité à l’Université de Newcastle, Josep Maria Garcia Fuentes a eu l’intuition de diriger un studio de projet sur l’île de la Cité au cours de l’année 2019-2020. Il présentera une synthèse du rendu de ses étudiants, porteur d’une vision distanciée, actualisée et parfois décapante d’un possible devenir du site. C’est ainsi qu’un public italien et britannique est également attendu.

Quelques liens