Logement collectif et aménagements paysagers

Journée d’étude du 10 avril 2019

INHA, 2, rue Vivienne, salle Vasari, 13h30 – 19h30, entrée libre
Jean-François Cabestan, Stéphanie de Courtois et Denis Mirallié – JHPP Ensav et HiCSA de Paris 1

Programme

  • 13h30 : accueil des participants
  • 14h00-14h15 : Jean-François Cabestan, historien, Paris 1 : présentation
  • Session 1 : Fortune des aménagement paysagers dans le logement social en France et en Suisse
    • 14h15-14h40 : Benoît Pouvreauhistorien au service du patrimoine culturel, Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis : « Patrimoines en Seine-Saint-Denis, aperçu sur l’action du service départemental »
    • 14h45-15h10 : Bernadette Blanchonarchitecte, ENSP, Versailles : « Fortune du patrimoine paysager dans les ensembles de logements sociaux : la Butte Rouge et à Sarcelles »
    • 15h15-16h00 : Giulia Marino et Franz Grafprofesseurs à l’EPFL, TSAM (laboratoire des techniques de sauvegarde de l’architecture moderne) : « Naturel, artificiel. Le paysage construit des grands ensembles genevois »
  • Pause thé
  • Session 2 : Le paysage et ses aménagement dans les collectivités sportives et vacancières
    • 16h30-16h55 : Corinne Jaquandarchitecte, Ensa de Paris-Belleville : « Le village olympique de Münich ’72, un Stadtlandschaft hédonique »
    • 17h00-17h25 : Claude PrélorenzoMaître de conférences à l’École des Ponts-Paris tech et chercheur au LIAT ENSA Paris-Malaquais : « La Grande Motte, infrastructure et génie civil »
    • 17h30-17h55 : Gilles Ragothistorien de l’architecture, professeur à l’université Bordeaux-Montaigne : « La Grande Motte, patrimoine du 20e siècle »
    • 18h00-18h30 : François Leclercqarchitecte lauréat de la consultation : « Le projet Ville-Port »
  • Débat, Q&A : discutants : Bernadette Blanchonarchitecte, ENSP, Versailles et Richard Scoffiercritique d’architecture, Ensa de Val-de-Seine
  • 19h30-20h00 Apéritif

Note d’intention

Cette journée s’inscrit dans la lignée d’un rendez-vous désormais annuel du 2e mercredi d’avril. Elle est organisée en partenariat entre les enseignants de la formation « Jardins Historiques, Patrimoine et Paysage » de l’École nationale d’Architecture de Versailles et ceux de la mention « Patrimoine et Musée » de l’Université Paris 1. Il y a deux ans, on s’interrogeait sur l’histoire et le sort des jardins privés en ville ; l’année dernière étaient examinés les cas de restitution de jardins disparus, tels que ceux de la Venaria Reale et de Chambord. Cette fois, on se propose d’étudier la question paysagère dans des contextes de l’après-guerre aussi contrastés que le logement social des années 1930 et des Trente Glorieuses (la Butte Rouge, Sarcelles, Le Lignon, aux portes de Genève), le village olympique de Münich’72, et la station balnéaires de la Grande Motte. Il s’agit d’une journée d’étude à caractère militant : on se propose de relever et d’étudier une dimension peu connue de ces différentes formes d’appropriation du territoire à l’usage domestique, sportif ou vacancier, trop souvent dominée par le discours des architectes, qui ne considèrent que le bâti, le plein, et très rarement les vides, c’est-à-dire les espaces ouverts et découverts. Or c’est souvent sur ces derniers que repose la qualité environnementale des ensembles considérés, peut-être bien davantage encore que sur les objets construits. On s’interrogera en outre sur la valeur patrimoniale intrinsèque de ces aménagements et sur leur fortune critique depuis l’achèvement des travaux et leur mise en service. Cet examen permettra d’aboutir à une réflexion plus globale sur leur adaptation à des usages contemporains, sur l’insuffisance des critères d’appréciation usuellement déployés et sur les conditions de leur transmission aux générations futures.

La Grande Motte